Entre 1769 et 1773, le duc de Chartres fait construire par Colignon la folie de Chartres, un pavillon octogonal de deux étages entouré d’un jardin à la française, construit sur un terrain d’un hectare à “Mousseau” (aujourd’hui Parc Monceau)3. Plus tard, le premier étage a été complété par quatre galeries en forme d’étoile
Entre 1773 et 1779, pour rivaliser avec les jardins de Bagatelle, Ermenonville et le désert de Retz, et même avec les derniers développements à Versailles, le Duc décida de créer un plus grand jardin de style anglo-chinois sur ces vingt hectares et demanda à Carmontelle, l’organisateur de ses festivités, pour concevoir une “terre d’illusions” avec des usines de jardin : ferme suisse, moulins hollandais, pagode, pyramide, ruines féodales, temple romain dispersé le long des chemins accidentés, des touffes d’arbres et d’îles. Une collection de gravures présente diverses vues du parc, “ruines d’un temple de Mars, château gothique, moulin hollandais, tentes tatares”… Une rivière est creusée, alimentant un grand bassin destiné aux représentations de combats navals, et des grottes sont érigées pour abriter des jeux ou des collations.

Enfin, entre 1781 et la mort du Duc en 1793, le développement des nouvelles terres acquises au nord et à l’est, ainsi que les modifications du parc (réparation des sentiers, agrandissement des serres chaudes, plantation d’arbres) ont été confiés à Thomas Blaikie dans le but d’en faire un jardin5 anglais.
Le lieu a été successivement loué par l’abbé Delille (Les Jardins ou l’Art d’embellir les paysages, 1782) et par Luc-Vincent Thiéry (Guide des amateurs et des étrangers voyageurs à Paris, 1787).
Deux dessins à l’aquarelle de Claude Mathieu Delagardette (1762-1805) intitulés Relevé du nouveau berceau ou jardin d’hiver de Monceau. Plan au-dessus de la grotte. Plan de la grotte, daté de 1783, paru aux enchères publiques du 30 mars 2015 (Monceau anglais, article signé AF dans La Gazette Drouot, no. 12, 27 mars 2015, p. 33, ill.).
En 1787, une partie du jardin a été amputée pour permettre à Ledoux de construire “un bureau d’observation sur la plaine” connu sous le nom de la Barrière de Chartres (rotonde), un pavillon de subvention entouré d’un péristyle de seize colonnes, dans le cadre de la construction des barrières du mur des Fermiers généraux; son premier étage et son deuxième étage étaient occupés par les bureaux de la Ferme générale, tandis que le duc avait la terrasse supérieure pour profiter de la vue de son jardin. Les colonnes à arbres lisses et le dôme supérieur ont été modifiés en 1861.

Pendant la Révolution, le jardin fut confisqué et devint propriété nationale en 1793. En 1797, André-Jacques Garnerin, aérialiste des festivals publics, fit le premier saut en parachute de l’histoire en décollant d’une montgolfière.
Après la Révolution, le parc en piteux état est restitué à la famille d’Orléans; entre 1802 et 1806, la folie est démolie et un autre pavillon est construit à sa place, des travaux et un plan plus serré mis en œuvre; la vente d’Orléans, puis rachat en 1819.
Peu avant 1830, le fils du duc, le futur Louis-Philippe, roi des Français, fit déménager le Temple de Mars dans le jardin enchanté de son château de Neuilly6 ; il fut quelque peu modifié pour devenir le Temple de l’Amour de Neuilly-sur-Seine.
En 1860, la construction du boulevard Malesherbes permet à l’État d’exproprier le jardin, réduit à 18 hectares et quelques acres ; la Ville de Paris ne conserve que 86000 m2 sur 184.
Sous la direction d’Adolphe Alphand, ingénieur des Ponts et Chaussées, responsable du département des Promenades, le parc et ses environs ont été aménagés sur 8,4 hectares et inaugurés en 1861; Gabriel Davioud était en charge des entrées monumentales avec leurs grandes portes dorées. Certaines des anciennes usines ont été préservées et combinées avec de nouveaux éléments : la rivière et son pont, la cascade et la grotte. Dans la grotte, les premières stalactites en ciment artificiel sont une invention de l’entrepreneur Combaz.

En 1861, le reste du parc est vendu aux frères Pereire qui créent un lotissement dont les rues restent fermées par des portes ; les familles Pereire, Rothschild, Cernuschi, Ménier et Camondo construisent alors de grandes demeures privées dont les jardins dominent le parc.
Au cours de la Semaine Sanglante de la Commune de Paris (21‑28 mai 1871), des pelotons d’exécution ont été mis en place dans le parc, utilisant le système “batch”, pour exécuter des jugements sommaires rendus par les prévôts du Châtelet, l’École Polytechnique, la Gare du Nord et la Gare de l’Est.
Une arcade Renaissance de l’Hôtel de Ville de Paris, détruite en 1871, est installée dans le parc.
Des statues de musiciens, d’écrivains, de poètes accompagnés de leurs muses et de leurs inspirations ont eu lieu sur les pelouses du parc à la fin du XIXe siècle rappelant que ce nouveau quartier était à l’époque habité par de nombreux artistes et écrivains.


En 1982, une lanterne japonaise (tōrō) a été placée dans le parc, près de la pyramide, pour symboliser l’amitié entre Paris et Tokyo
“Flâner dans le magnifique Parc Monceau, véritable joyau caché au cœur de Paris ! On ne se lasse pas de la verdure luxuriante, des vibrations romantiques et des statues artistiques. Un endroit parfait pour se détendre et trouver l’inspiration. ✨
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