Malgré la croyance populaire que les chevaliers en armure brillante étaient toujours des hommes, l’histoire est remplie d’histoires de femmes courageuses et vaillantes qui ont partagé le champ de bataille avec leurs homologues masculins. Cet article plonge dans le monde fascinant des chevaliers féminins de la période médiévale, explorant leurs contributions significatives à la culture chevaleresque et démystifiant le mythe selon lequel le Moyen Âge était dominé uniquement par les chevaliers masculins. Alors que nous découvrons ces femmes remarquables et leurs histoires, nous espérons faire la lumière sur leurs réalisations et rendre hommage à leur courage face à l’adversité.
Le contexte historique
Le Moyen Age s’étend du Ve au XVe siècle et se caractérise par divers changements culturels, sociaux et politiques. C’est au cours de cette période que la chevalerie a émergé comme une classe noble au sein de l’Europe féodale. Les chevaliers étaient principalement reconnus comme des guerriers d’élite, liés par un code d’honneur et de chevalerie, qui dictait leurs responsabilités morales et sociales envers leurs seigneurs et leurs dames.
Alors que l’image du chevalier mâle en armure brillante est fermement ancrée dans l’imagination populaire, il est important de reconnaître que les chevaliers féminins, aussi, ont fait leur marque au cours de cette période. Bien qu’elles ne soient pas aussi nombreuses ou aussi connues que leurs homologues masculins, ces femmes ont gravé leur nom dans l’histoire par leurs actes de bravoure, d’habileté et de prouesse sur le champ de bataille.

Femmes chevalières – Les pionnières
1. Lady Aethelflaed, La Reine Guerrière (870-918)
Née du roi Alfred de Wessex, Aethelflaed était une guerrière intrépide et une tacticienne habile qui a joué un rôle majeur dans la défense des royaumes anglo-saxons contre les invasions vikings. Elle a assumé la direction de la Mercie à la mort de son mari, puis a commandé des armées et remporté de nombreuses victoires militaires – un exploit remarquable pour une femme dans le monde dominé par les hommes du Moyen Âge. Souvent appelée la ‘Dame des Merciens ou la Dame de Mercie’, Aethelflaed reste un brillant exemple de courage et de leadership féminin sur et hors du champ de bataille.

2. Dame Jeanne de Penthièvre, La Lionne de Bretagne (1319-1384)
Duchesse à part entière, Jeanne de Penthièvre était connue pour son esprit féroce et sa détermination à défendre ses terres héritées pendant la guerre de succession bretonne. Commandant de vastes armées, elle mena des campagnes militaires et assiégea les forteresses ennemies. Bien qu’elle ait fini par perdre son combat pour cause de trahison, le courage et le dévouement inébranlables de Jeanne lui ont valu le surnom de “La Lionne de Bretagne.”

3. Jeanne d’Arc, La Pucelle d’Orléans (1412-1431)
Sans doute la chevalière la plus célèbre de l’histoire, Jeanne d’Arc n’était qu’une adolescente lorsqu’elle vécut des visions divines, la guidant à diriger l’armée française contre les envahisseurs anglais pendant la guerre de Cent Ans. Avec sa ténacité, ses compétences militaires et sa foi inébranlable, elle a mené ses troupes à une série de victoires qui ont finalement mené à la levée du siège d’Orléans et ouvert la voie au couronnement de Charles VII. Alors que Jeanne a finalement été capturée, jugée et exécutée par ses ennemis, elle est devenue depuis un symbole de courage, de martyre et une icône féministe durable.

Sainte Jeanne d’Arc
Figure en métal patiné et peint, vêtue d’une armure, avec un visage en ivoire et montée sur une base carrée en onyx, H : 26,3 cm
Ordre chevaleresque des femmes
Bien que les femmes aient combattu aux côtés des hommes tout au long de l’histoire, elles ne bénéficient généralement pas de la même reconnaissance que leurs homologues. Voici quelques cas où des femmes ont été acceptées dans des ordres chevaleresques, bien qu’elles aient généralement reçu un titre distinct. Certaines de ces femmes étaient des combattantes, d’autres non (mais les hommes non combattants sont acceptés dans les ordres chevaleresques depuis tout aussi longtemps !)
Dans le contexte des croisades et de la ferveur religieuse en Europe médiévale, les ordres chevaleresques qui admettaient les femmes ont également émergé progressivement
- L’ordre de la hachette (1149- 12ème siècle Espagne) Orde de l’Atxa|Orden del Hacha Fondé en Catalogne, en Espagne, l’Ordre de la hachette a été créé par Raymond Berenger, comte de Barcelone, en reconnaissance des femmes qui ont combattu aux côtés de leurs maris, pères et frères dans la défense de la ville de Tortosa contre un siège mauresque. Les femmes qui ont fait preuve de vaillance, de débrouillardise et de bravoure sur le champ de bataille ont été anoblies et se sont vu accorder des droits et des privilèges précis.
- Ordre de Saint-Jean (Malte, XIIe siècle) Ordre religieux militaire, l’Ordre de Saint-Jean comptait des sœurs hospitalières et des frères prêtres qui jouaient essentiellement le même rôle au sein de l’ordre.
- Ordre teutonique (Jérusalem, XIIe siècle) L’ordre des frères de la maison allemande de Sainte-Marie à Jérusalem acceptait les femmes principalement comme consoratrices et hospitalières, chargées des services de soutien et de médecine. Cependant, ces femmes suivaient les hommes à la guerre pour pratiquer la médecine sur le champ de bataille.
- Ordre des Templiers (Jérusalem, XIIe-XIVe siècle) Les membres des Pauvres Compagnons-Soldats du Christ et du Temple de Salomon admettaient les femmes dans un certain nombre de rôles. Nous savons que lorsque la finale a eu lieu, les règles ont été écrites et que la pratique déjà courante de l’admission des femmes a été maintenue. La plupart des Templiers étaient des non-combattants, en particulier des financiers.
- Ordre de la Jarretière (Angleterre, XIVe-XVe siècle) Dédié au saint patron de l’Angleterre, Saint-Georges, l’Ordre très noble de la Jarretière admettait régulièrement des femmes, souvent en raison de leur sang bleu. Cependant, les femmes sans haute naissance étaient également admises.
- Ordre de l’Hermine (France, XIVe et XVe siècles) L’Ordre de l’Hermine s’inspire directement de l’Ordre de la Jarretière et se consacre à la défense de l’honneur personnel. Il admettait ouvertement des hommes et des femmes de tout rang social, y compris le seul cas connu dans l’histoire médiévale d’une femme servant en tant qu’officier d’armes. Cette femme, Katherine Potier, portait le titre d'”Espy Hérault”.
- Ordre de la Bienheureuse Vierge Marie (Italie, XIIIe-XVIe siècle) Un ordre unique qui prenait les armes pour pacifier les villes des États italiens divisés. Il était centré sur Bologne et admettait des femmes comme combattantes appelées militissa (littéralement “chevalier féminin”).
En conclusion.
Les histoires de chevaliers féminins dans l’histoire médiévale offrent une nouvelle perspective sur l’époque, mettant en valeur des actes exemplaires de courage, de compétence et de leadership qui défiaient les normes sociales de l’époque. En brisant les stéréotypes sexistes et en remettant en question le concept des rôles traditionnels, ces femmes servent non seulement de modèles inspirants, mais elles prouvent aussi que l’héroïsme et la bravoure ne sont pas le domaine exclusif des chevaliers masculins. Alors que nous rendons hommage à ces héros méconnus de l’histoire médiévale, efforçons-nous de maintenir leur esprit et leur détermination face à l’adversité et célébrons la myriade de façons dont les femmes continuent de remettre en question et de redéfinir les attentes de la société.
Sources
Female Knights In Medieval Era
Chevaleresse, une chevalerie au féminin
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