Le Grand Condé: Louis II de Bourbon, Héros Militaire Acteur Clé de l’Histoire Française »

La vie de Louis II de Bourbon, connu sous le nom de le Grand Condé, un prince du sang français qui a marqué l'histoire par son génie militaire et son rôle dans la Fronde. Cet article explore son héritage et sa place dans la noblesse française.

 Louis II de Bourbon, plus connu sous le nom du Grand Condé, fut l’un des héros militaires les plus illustres et les plus influents de la France du XVIIe siècle. Né en 1621 et descendant direct de la maison royale des Bourbons, il se distingua rapidement sur les champs de bataille grâce à sa bravoure et son génie tactique, notamment lors de la guerre franco-espagnole et la guerre de Trente Ans. Cependant, son parcours ne se limitait pas aux batailles ; il joua également un rôle politique majeur dans la Fronde, une révolte de la noblesse contre la monarchie absolue. Cet article se propose de présenter la vie mouvementée du Grand Condé, en explorant les différentes facettes de sa personnalité et ses réalisations, ainsi que les défis qu’il dut affronter.

Autres titres de noblesse : duc d’Enghien; Le Grand Condé.
Louis II de Bourbon, 4e prince de Condé, plus connu sous le sobriquet de Le Grand Condé, également appelé duc d’Enghien (né le 8 septembre 1621 à Paris, France – décédé le 11 décembre 1686 à Fontainebleau), chef du dernier des soulèvements aristocratiques en France connus sous le nom de Fronde (1648-53). Il devint par la suite l’un des plus grands généraux de son cousin le roi Louis XIV.
Buste de Louis II de Bourbon, Le Grand Condé

Les princes de Condé étaient à la tête d’une importante branche française de la Maison de Bourbon. Le Grand Condé est le fils aîné d’Henri II de Bourbon, troisième prince de Condé, et de son épouse, Charlotte de Montmorency.

Son père donne au duc d’Enghien, comme le Grand Condé est d’abord appelé, une éducation complète et stricte : six ans chez les Jésuites à Bourges, ainsi que les mathématiques et l’équitation à l’Académie royale de Paris. Ses études terminées, il est présenté au roi de France Louis XIII (19 janvier 1636) puis accompagne son père au duché de Bourgogne (dont le gouvernement est devenu un droit de famille depuis 1631), où il reçoit le roi le 19 septembre de la même année.

Son père le fiance à la jeune Claire-Clémence de Maillé-Brézé (nièce du cardinal de Richelieu) avant le départ de son fils pour l’armée de Picardie, avec laquelle il participe, en juillet 1640, au siège d’Arras. A son retour, malgré la passion qu’il a conçue pour Marthe du Vigean, une jeune fille de la bonne société parisienne, le jeune duc est contraint, le 9 février 1641, de se soumettre au mariage qui lui a été imposé et dont il ne résultera que méfiance et haine conjugales. Elle a à peine 13 ans, et cela commence si mal que le cardinal le convoque à Narbonne (1642).

Le duc d’Enghien remporte sa première grande victoire sur les Espagnols à la tête de l’armée royale à Rocroi (19 mai 1643). C’est la plus grande victoire française depuis un siècle et elle est due, sans aucun doute, à son effort personnel. Après Rocroi, il remporte des succès dans la région du Rhin, à Thionville et à Sierck. Avec le maréchal de Turenne, il remporte des victoires à Fribourg, Philippsburg, Mayence et Nördlingen. Il mène également une brillante campagne en Flandre (1646)

Portrait du Grand Condé

 Le père de Louis est décédé le 26 décembre 1646, et il est alors devenu à la fois prince de Condé et héritier d’une immense fortune. Le Cardinal Mazarin, méfiant envers un prince aussi prestigieux, l’envoie en Catalogne, en Espagne, où il est battu à Lérida le 18 juin 1647. Cependant, après son rappel en Flandres, il remporte une autre grande victoire à Lens (19-20 août 1648).

Mais son destin change avec les guerres civiles de la Fronde. Au cours de la première ce des guerres, il mène le siège de Paris (janvier-mars 1649) pour le gouvernement, mais se comporte ensuite avec unetelle arrogance comme le sauveur du gouvernement que Mazarin, de connivence avec ses anciens adversaires fait arrêter Condé, son frère et leur beau-frère le Duc de Longueville (Henri d’Orléans) le 18 janvier 165, alors qu’ils sont présents à la cour. Ils resteront 13 mois en prison.

Ses amis lancent alors la deuxième guerre de la Fronde, qui se termine par la libération de Condé et le premier exil de Mazarin. Cependant, Condé tente de nouveau d’obtenir un prix trop élevé pour sa bonne volonté à l’égard de la reine régente Anne d’Autriche mère de Louis XIV et de Monsieur frère du roi. Face à son refus, il lance une rébellion ouverte dans le sud-ouest (septembre 1651), s’allie à l’Espagne et se rend à Paris, où il peut pendant un certain temps défier l’armée royale commandée par Turenne. Mais sa position devient rapidement intenable, tant sur le plan politique que militaire, il quitte Parisen Octobre 1652 pour se mettre au service des Espagnols, dont il devient le généralissime. Il est condamné à mort comme rebelle le 25 novembre 1654.

Avec plus ou moins de chance, il s’oppose encore pendant quatre ans à l’armée royale, mais est finalement vaincu à la bataille des Dunes devant Dunkerque, le 14 juin 1658. Après la signature de la paix des Pyrénées en 1659, Condé rentre à Paris et, retrouvant les bonnes grâces de son royal cousin, il est reçut par le roi soleil à Aix-en-Provence le 27 janvier 1660. Dès lors il se comporte en humble et loyal serviteur du roi, qui, cependant, s’efforce de l’écarter de tout commandement militaire.

Durant un certain temps, Condé caressera l’idée d’être élu roi de Pologne, cependant en dépit de sa détermination et du soutien de Louis XIV, sa tentative se solde par un échec. (Ce rêve de royauté, il le poursuivra en vain pendant plusieurs années.)

Quand, en 1668, le roi confia enfin à son commandement l’attaque de la Franche-Comté détenue par les Espagnols, Condé prit l’Artois, Besançon, Dôle et Gray en 15 jours. Puis, totalement rétabli dans la faveur de Louis XIV, Condé, avec Turenne, fut placé par le roi à la tête de l’armée qui allait envahir les Provinces-Unies des Pays-Bas (1672). Il fut blessé lors de la célèbre traversée du Rhin près d’Arnhem (12 juin 1672) mais, néanmoins, continua à défendre l’Alsace contre l’invasion. Ayant achevé l’évacuation des Provinces-Unies, il arrêta l’armée du prince d’Orange à Seneffe dans les Pays-Bas espagnols (11 août 1674) et leva ensuite le siège d’Oudenarde.

 L’année suivante, en compagnie de Louis XIV et de l’armée de Flandre, il dut se rendre en Alsace, menacée par la mort de Turenne, rapidement. Là, il affronta à nouveau un vieil adversaire, Raimondo Montecuccoli, le plus grand commandant autrichien, qu’il força à lever le siège de Haguenau et à se retirer de l’autre côté du Rhin. Ce fut sa dernière campagne et victoire. Souffrant de la goutte dans ses dernières années et vivant paisiblement dans son palais de Chantilly, il s’entoura de sa famille, d’amis et des écrivains et artistes qu’il aimait. Sa conversion sur son lit de mort n’est pas entièrement convaincante, car elle est intervenue à la fin d’une vie sans religion.

Les portraits et les bustes de Condé suggèrent la rapacité : des yeux larges et saillants et un nez « bourbonien » proéminent dominent un visage mince et osseux dans lequel une bouche obstinée éclipse un menton fuyant. S’il est sans doute, avec Turenne, le plus grand capitaine de son temps, c’est aussi un homme au tempérament débridé et à l’orgueil sans limite, qu’il s’agisse de lui-même, de sa race ou de sa maison. Sa volonté n’admettait aucune contrainte et son arrogance n’augurait rien d’autre pour ses égaux que la méfiance. Mais c’était aussi un homme aux intérêts intellectuels étendus, aux habitudes peu conventionnelles et doté d’une indépendance d’esprit peu commune.

 Son attitude vis-à-vis de la religion et de la politique était non conventionnelle, car il était aussi rebelle au dogme ecclésiastique qu’à l’autorité du roi. Le tempérament moral et la philosophie de ce prince, si éloignés des normes conventionnelles de son époque, se manifestent par sa jeunesse libertine et par des relations doctrinalement discutables – notamment avec Pierre-Michon Bourdelot, un philosophe et médecin sceptique, et avec le philosophe Spinoza, qu’il a tenté de rencontrer aux Pays-Bas – par sa non-observation de toutes les pratiques religieuses et par son athéisme agressif, malgré sa fidélité honorable aux Jésuites qui l’avaient instruit. À ces traits, il ajoutait un courage sans pareil, comme on peut le voir dans son aide et sa protection aux protestants persécutés après la révocation de l’édit de Nantes (1685)

 Homme cultivé, selon Mlle de Scudéry qui le dépeint dans son roman Artamène, ou le Grand Cyrus (1649-53), il est aussi un mécène. Il entretient une troupe de comédiens qui parcourent les provinces, protège Jean de La Fontaine, Nicolas Boileau et Molière, et choisit Jean de La Bruyère comme précepteur de son fils Henri-Jules. Lors de ses campagnes militaires, il lit les romans de Gaultier de Coste de La Calprenède, les histoires de Tite-Live et les tragédies de Pierre Corneille. André Le Nôtre aménage son parc à Chantilly ; Pierre Mignard et Charles Le Brun décorent les murs de son palais de peintures mythologiques ; Antoine Coysevox sculpte un célèbre buste à son effigie ; Pérelle et Jean Berain peignent des vues de son palais. Il apprécie également la conversation de l’évêque Bossuet, de François Fénelon et de Nicolas Malebranche, tous présents à Chantilly.

Portrait du Grand Condé au Château de Chantilly

Sources

Voici quelques sources historiques, littéraires, cinématographiques et picturales concernant Louis de Bourbon, le Grand Condé :

Sources historiques :
1. « Le Grand Condé » par François Bluche – Une biographie détaillée qui retrace la vie et les exploits militaires du Grand Condé.
2. « La Princerie au temps du grand Condé : Études sur la maison de Bourbon-Condé au dix-septième siècle » par Robert Descimon et Françoise Hildesheimer – Un ouvrage qui explore l’histoire et le contexte de la famille du Grand Condé.

Sources littéraires :
1. « Le Soleil et le régent, ou, le roi et le grand Condé » par Jacques Godechot – Un roman historique qui décrit le rôle du Grand Condé dans la Fronde.

Sources cinématographiques :
1. « La Princesse de Clèves », réalisé par Jean Delannoy en 1961 – Ce film se déroule à la cour de Louis XIV et évoque indirectement le Grand Condé et son importance politique à l’époque.

Sources picturales :
1. « Le Grand Condé à la bataille de Rocroi » par Sébastien le Clerc – Un tableau qui représente le Grand Condé lors de la bataille décisive de Rocroi en 1643.
2. « Portrait équestre du Grand Condé » par Juste d’Egmont – Une œuvre qui dépeint le Grand Condé à cheval et en tenue militaire, soulignant ainsi son statut de héros militaire.

Ces sources peuvent nécessiter une interprétation ou une contextualisation approfondie pour mieux comprendre leur rapport spécifique avec Louis de Bourbon, le Grand Condé, et son rôle dans l’histoire française.

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