Madame du Barry, née Jeanne Bécu en 1743 et décédée en 1793, est une figure emblématique de la cour du roi Louis XV. À la fois courtisane, favorite royale et influenceuse, sa vie offre un aperçu fascinant de l’opulence, des intrigues et des passions qui régnaient à la couronne française au 18ème siècle. Dans cet article, nous explorons l’ascension fulgurante de cette femme audacieuse, son rôle auprès du roi, et l’héritage complexe qu’elle a laissé en France. Découvrez les amours, les drames et les secrets qui ont forgé la légende de Madame du Barry, la maîtresse en titre qui a su séduire le cœur et l’esprit du célèbre monarque français.
Le roi Louis XV, ayant souffert au cours des années précédentes de la mort de ses proches, dont la favorite en titre, la Marquise de Pompadour, souhaitait faire de la jeune femme sa nouvelle favorite officielle, ce qui ne pouvait se faire sans une présentation à la cour et sans qu’elle soit mariée. L’inconvénient était que le chevalier Jean-Baptiste du Barry était déjà marié (à Mlle Dalmas de Vernongrese), si bien que la difficulté fut résolue en mariant Jeanne au frère aîné de Jean-Baptiste, le comte Guillaume du Barry, qu’elle épousa le 1er septembre 1768 ; elle pouvait maintenant être officiellement présentée à la cour (avril 1769)
À la mort de Louis XV, son petit-fils et successeur, probablement inspiré par Marie-Antoinette, avait émis une lettre de cachet contre Madame du Barry. Le Duc de La Vrillière, une sorte de ministre de l’Intérieur, l’avait conduite de nuit au Couvent des Dames de Pont-aux-Dames à Meaux; puis il avait fait saisir ses papiers, dont une partie parvint aux mains du clan Choiseul. L’ancien statut de maîtresse royale de Madame du Barry en faisait une cible parfaite pour les révolutionnaires. Malgré les nombreux témoignages des habitants de Marly et Louveciennes en sa faveur, elle fut rapidement déclarée suspecte suite au vote de la loi de ce nom (17 septembre 1793), fut déclarée ennemie de la Révolution et, après un long procès prédéterminé, elle fut condamnée à être guillotinée. L’exécution eut lieu le 8 décembre sous la Terreur.
Jeanne Bécu est née à Vaucouleurs le 19 août 1743, fille illégitime d’une séduisante couturière et d’un moine. Ce début de vie étonnant annonçait ce qui allait être une vie scandaleuse.
Jeanne, élevée par sa mère puis envoyée dans un pensionnat de couvent par un bienfaiteur fortuné, devint une jeune femme d’une beauté exceptionnelle, avec un beau visage, de longs cheveux blonds et des yeux violets séduisants. Malheureusement, ses perspectives financières étaient inexistantes et la présence d’adultes protecteurs minimale. La jeune Jeanne, après une première tentative de formation en tant que modiste, se retrouva rapidement à travailler dans une maison de jeux faisant également office de bordel.
Jeanne fut « sauvée » de cette vie par un roué notoire, le faux comte du Barry, qui la prit comme maîtresse et lança sa carrière de courtisane de haut rang auprès des hommes de la cour. Jeanne ne semblait pas être réticente à cette vie, n’étant pas trop préoccupée par la moralité et ayant un goût naissant pour les luxes coûteux.
La Belle au bois dormant est la plus ancienne figure exposée chez Madame Tussaud à Londres. Elle a été modélisée d’après Madame du Barry. Elle semble dormir et un dispositif placé dans sa poitrine donne l’impression qu’elle respire.
Jeanne se débrouillait très bien jusqu’en 1768, lorsqu’elle attira l’attention de Louis XV lors d’une visite à Versailles. Le roi, toujours enclin à la dépression, était plongé dans un état d’ennui profond depuis la mort de sa maîtresse exquise, Madame de Pompadour. Il avait ignoré toutes les tentatives de ses courtisans pour détourner son attention avec diverses dames nobles et belles de la cour et s’était plutôt consolé avec les charmes moins exigeants des servantes et des jeunes femmes qui étaient logées dans son bordel privé à Versailles.
Le roi fut immédiatement séduit par la jeune Jeanne et il ne fallut pas longtemps avant que le frère de son amant du Barry soit contraint de l’épouser afin de rendre sa position plus respectable et de lui permettre d’accéder au titre nécessaire pour entrer dans la vie de Versailles. Après cela, plus rien ne pouvait l’arrêter, et à la stupeur de tous, le roi l’installa même dans des appartements du palais. Personne à Versailles n’avait d’illusions sur les origines de la dernière favorite, bien qu’elle fût charmante. Tous s’étaient moqués des origines bourgeoises de Madame de Pompadour, alors on peut imaginer comment ils se sentaient face à Madame du Barry se pavanant parmi eux, vêtue de soie rose, de dentelle exquise et couverte des diamants qu’elle adorait tant.
En 1772, le roi Louis XV, épris de Madame du Barry, demanda aux joailliers parisiens Boehmer & Bassenge de créer un collier de bijoux somptueux et spectaculaire pour elle, surpassant tous les autres en grandeur, avec un coût estimé à deux millions de livres. Le collier, qui n’était pas encore terminé ni payé lors de la mort de Louis XV, finira par déclencher un scandale impliquant Jeanne de la Motte-Valois, dans lequel la reine Marie-Antoinette sera faussement accusée d’avoir soudoyé le Cardinal de Rohan, archevêque de Strasbourg en Alsace, pour l’acheter pour elle. Ces accusations joueront un rôle majeur dans le déclenchement de la Révolution française.
Cependant, les beaux jours ne durèrent pas longtemps, car en mai 1774, Louis XV mourut de la variole dans sa chambre à Versailles. Madame du Barry, méprisée par son jeune petit-fils et héritier plutôt prude, Louis XVI, et sa femme Marie-Antoinette, fut rapidement éloignée de la cour et contrainte au départ d’entrer dans un couvent, bien qu’elle n’y resta pas longtemps.
Madame du Barry ne fut plus jamais reçue à la cour, mais elle ne semble pas avoir trop regretté cet exil, car elle avait son propre magnifique château à Louveciennes. Elle semble y avoir vécu très heureuse durant le reste des années 1780, prenant un amant après l’autre, soutenant des artistes et étant généreuse envers les habitants locaux.
Elle fit de son mieux pour vivre la Révolution dans une relative obscurité, mais sa réputation en tant que l’une des maîtresses les plus extravagantes de Louis XV et, comme d’habitude, son manque total de conseils et de soutien appropriés ont causé sa chute.
Dans la nuit du 10 janvier 1791, une grande partie de la collection de bijoux de la comtesse fut volée dans sa chambre. Elle fit tout son possible pour les récupérer, ce qui nécessita d’offrir une récompense et plusieurs voyages en Angleterre. Si elle était restée à Londres, où elle avait des amis, elle aurait été en sécurité et n’aurait couru aucun danger. Cependant, n’étant pas très futée, elle retournait toujours en France et, finalement, ces voyages attirèrent l’attention des autorités hostiles, qui étaient peu enclines à compatir à son histoire de diamants volés.
Parmi les accusations portées contre Madame du Barry lors de son procès figurait le fait qu’elle portait le deuil de Louis XVI pendant son séjour à Londres.
Née le 19 août 1743 à Vaucouleurs, Jeanne Bécu, plus connue sous le nom de Madame du Barry, a traversé la vie avec une audace et une résilience qui lui ont permis de gravir les échelons de la société française. Fille illégitime d’un noble et d’une cuisinière, elle a commencé sa carrière comme vendeuse de bonbons avant d’entrer dans une vie de luxe en séduisant l’un des hommes les plus puissants de France.
À la cour de Louis XV, Madame du Barry est devenue une figure centrale, attirant l’attention du roi grâce à sa beauté et son charme. En 1763, elle est présentée à la cour, et peu après, elle devient la maîtresse officielle de Louis XV. Son influence sur le roi lui permet de jouer un rôle crucial dans les affaires de l’État, tout en suscitant des jalousies et des rivalités parmi les autres courtisans.
Madame du Barry a partagé avec Louis XV des années de luxe étincelant, mais sa position était loin d’être stable. Elle a souvent été victime de rumeurs et de critiques, tant de la part de la noblesse que du peuple. Son style de vie extravagant et son origine modeste étaient pointés du doigt, et beaucoup la considéraient comme une usurpatrice qui ne méritait pas la grandeur qui lui avait été accordée.
Avec la montée des tensions politiques et la Révolution française, la fortune de Madame du Barry a pris un tournant dramatique. Après la mort de Louis XV en 1774, son étoile a lentement pâli. Elle s’est retirée dans sa propriété de Louveciennes, mais son passé la rattrapa bientôt. En 1793, elle fut arrêtée et accusée de s’être enrichie aux dépens des Français pendant la monarchie. Son exécution par la guillotine le 8 décembre 1793 est un symbole tragique d’une époque révolue.
Madame du Barry est aujourd’hui souvent représentée dans des œuvres littéraires et cinématographiques. Elle incarne non seulement le faste et la décadence de la cour française, mais aussi les défis auxquels étaient confrontées les femmes de son époque. Son histoire soulève des questions sur le pouvoir, la sexualité et les dynamiques de classe, faisant d’elle une figure encore discutée et analysée dans le contexte de l’histoire française.
Malgré les controverses qui l’entourent et le destin tragique qui lui a été réservé, Madame du Barry reste une figure fascinante et complexe. Son ascension et sa chute illustrent les transformations sociales et politiques d’une époque marquée par l’inégalité et l’éclat. À travers son histoire, on peut mieux comprendre les nuances de la vie à la cour et les défis que les femmes de l’époque devaient surmonter.
Littéraires :
1. « Memoirs of Madame Du Barry » de Baron Etienne-Leon Lamothe-Langon – une biographie basée sur les mémoires et les lettres de du Barry.
2. « Louis XV and His Favourites » de H. Noel Williams – un livre abordant les relations de Louis XV avec ses favorites, y compris la du Barry.
3. « Madame du Barry » de Stanley Loomis – un livre dédié exclusivement à la vie et aux exploits de Madame du Barry.
4. « Jeanne Bécu, dite du Barry : La dernière favorite » de Danièle Gillemon – une biographie en français sur Madame du Barry.
Historiques :
1. « Louis XV and the French Monarchy » de Julia P. Mitchell – un récit historique du règne de Louis XV et de ses relations, y compris avec du Barry.
2. « Les maîtresses royales » de Jean-François Solnon – une étude des relations royales et de leurs influences sur la cour française.
Cinématographiques :
1. « Madame du Barry » (1934) – un film français réalisé par William Dieterle, avec Dolores del Río dans le rôle de du Barry.
2. « Madame du Barry » (1954) – une adaptation cinématographique française de Christian-Jaque avec Martine Carol dans le rôle de du Barry.
3. « Marie Antoinette » (2006), un film de Sofia Coppola, inclus des scènes mettant en scène Madame du Barry interprétée par Asia Argento.
Archéologiques :
1. Le château de Louveciennes et son pavillon – un lieu de résidence de du Barry, qui contient encore des pièces d’art et d’ameublement de l’époque.
2. Le Petit Trianon, Versailles – une propriété offerte à Madame du Barry par Louis XV et qui a plus tard été offerte par Louis XVI à Marie-Antoinette.
Esthétiques :
1. Les portraits de Madame du Barry – peints par des artistes de renom tels que François-Hubert Drouais et Elisabeth Vigée Le Brun.
2. Les bijoux de Madame du Barry – des pièces précieuses qui reflètent le statut social et la richesse de du Barry.
Ces ressources devraient vous donner un aperçu complet de la vie de Madame du Barry et de son rôle dans la société française de l’époque.
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