Le 16 mars 2020, le président de la République annonce la restriction des sorties pour les Français suite à l’épidémie de Covid-19. Paris se vide de ses habitants et devient une ville fantôme.
Les transports en commun sont les premiers touchés. Le Trocadéro, les Champs-Élysées, Montmartre, des lieux habituellement bondés, se retrouvent isolés et désertés.
« Est-ce que le virus était présent en France avant 2020? »
« La difficulté avec le Covid-19 réside dans ses symptômes protéiformes. Hormis la perte de goût et d’odorat, qui n’est pas systématique, il est très compliqué de le distinguer d’autres maladies respiratoires. Ainsi, certains cas ont pu passer sous le radar. » explique Jean-Claude Manuguerra, responsable de l’unité d’intervention biologique d’urgence à l’Institut Pasteur. ’Institut Pasteur
Officiellement, tout commence le 12 décembre 2019, à Wuhan, lorsque des responsables de la santé de la province chinoise de Hubei enquêtent sur des patients atteints de pneumonie virale.
Ce n’est que le 22 janvier 2020 que le virus a pénétré sur le territoire français, avec l’infection de Laurent Chu de Bordeaux.
« Officiellement, tout commence le 12 décembre 2019 à Wuhan, lorsque des responsables de la santé de la province chinoise du Hubei enquêtent sur des patients atteints de pneumonie virale. Ce n’est que le 22 janvier 2020 que le virus entre sur le territoire français, avec la contamination du Bordelais Laurent Chu.
Cependant, plusieurs indices laissent penser que le virus circulait déjà dans le pays. En effet, de nombreuses personnes se sont plaintes par la suite de symptômes similaires à ceux de la Covid-19 après avoir voyagé en Asie.
En mars 2020, grâce au South China Morning Post, qui s’appuie sur des données du gouvernement chinois, nous apprenons que la première contagion chinoise remonte au 17 novembre.
Il s’agirait d’un homme de 55 ans vivant dans la province de Hubei. Depuis, le séquençage génétique du virus a confirmé la vraisemblance de ce cas. Plus le temps passe, plus les virus accumulent des mutations par rapport à la séquence génétique de leur ancêtre commun.
Une fois connue la fréquence d’apparition de ces mutations, il est possible de remonter et de calculer le temps qu’il a fallu pour qu’elles apparaissent.
« 20,000 randomly selected volunteers. Antibodies to the virus were found in seven of the samples collected in November, three in December and three in January. Of the thirteen people who tested positive, five experienced typical Covid-19 symptoms.
De manière significative, l’une d’elles s’était rendue en Espagne au début du mois de novembre, où elle avait été en contact avec un membre de sa famille présentant des symptômes respiratoires d’origine inconnue.
Cependant, il semble peu probable que ces cas aient été liés au début de l’épidémie, que ce soit en France, en Italie ou en Espagne. Plutôt, ils devraient être considérés comme des faux départs, ce qui indique que certains cas passés inaperçus plus tard, en février, ont pu être à l’origine de la dynamique de l’épidémie.
« Il est très rare qu’une épidémie démarre avec une seule infection », explique Jean-Claude Manuguerra. La plupart du temps, les premières contagions échappent à l’attention de tous et s’arrêtent d’elles-mêmes, avant que la situation ne devienne incontrôlable.
Un exemple : l’analyse du génome des souches de SARS-CoV-2 en Islande a conclu que quarante-deux événements d’introduction distincts ont eu lieu avant l’épidémie sur l’île.
Passi di: Vincent Bordenave. “Covid-19 – Vérités et légendes”. Apple Books.
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