La Marquise de Montespan, née Françoise-Athénaïs de Rochechouart de Mortemart en 1641, est l’une des figures les plus fascinantes de l’histoire de France. Connue pour sa beauté envoûtante et son esprit aiguisé, elle a capturé le cœur du roi Louis XIV, devenant ainsi l’une de ses favorites les plus influentes. Sa relation tumultueuse avec le monarque, marquée par des intrigues de cour et des scandales, a façonné sa légende noire. De ses débuts prometteurs à la cour à sa chute tragique, la vie de Montespan est le reflet d’une époque où le pouvoir et la séduction s’entremêlaient. Son héritage perdure, oscillant entre admiration et réprobation, et continue de fasciner historiens et amateurs de récits romanesques.
La marquise de Montespan, née Françoise-Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, est une figure historiquement fascinante du 17e siècle, célèbre pour sa beauté, son esprit et sa liaison notoire avec le roi Louis XIV de France. Maîtresse préférée du roi Louis XIV, Athénaïs était réputée pour sa beauté et son esprit. Primi Visconti Fasolla de Rasa , Chroniqueur de la Cour, la décrit comme ayant un “visage parfait”, un “nez aquilin mais bien dessiné” et une “bouche vermillon aux dents très fines”. Empoisonneuse, adoratrice de la magie noire, utilisatrice de poisons et autres philtres d’amour, séductrice, manipulatrice et avide de pouvoir, tel est le vrai visage maléfique de ce visage d’apparence angélique. Tenant une place importante à la cour pendant près de vingt ans, elle a également été mêlée à des scandales et des intrigues politiques qui ont marqué l’histoire de la monarchie française. Dans cet article, nous plongerons dans la vie et les exploits de la marquise de Montespan, en explorant son ascension comme favorite du roi Soleil, son influence sur la vie de cour et son héritage, qui continue d’inspirer les récits romanesques et historiques sur la vie à Versailles.
Elle donna sept enfants à Louis et jouit d’une grande faveur pendant de nombreuses années, ce qui amène certains courtisans à la qualifier de “vraie reine de France”. Ses faveurs finissent par s’estomper et elle est soupçonnée d’empoisonnement et de satanisme lors de l’affaire des poisons. En 1691, elle se retire au couvent des Filles de Saint-Joseph. Elle meurt en 1707 à près de 67 ans.
Louise de la Vallière, qui avait possédé le cœur de Louis XIV de 1661 à 1669, fut supplantée par Madame de Montespan – née le 5 octobre 1640 du duc de Mortemart et de Diane de Grandseigne – qui jouit de ses faveurs avec autant d’éclat et d’empire que Madame de la Vallière avait eu de modestie.
Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, épouse du marquis de Montespan, sa sœur aînée, la marquise de Thiange, et sa sœur cadette, pour laquelle elle obtint l’abbaye de Fontevraud, étaient considérées comme les plus belles femmes de leur temps. Toutes trois joignaient à cet avantage de singuliers agréments dans l’esprit. Elles écrivaient toutes avec une légèreté et une grâce particulière, et leur conversation était assaisonnée d’un certain mélange de plaisanterie, de naïveté et de finesse, qu’on appelait l’esprit des Mortemart. Elle n’hésitait pas à rappeler à son royal amant qu’elle possède plus de quartiers de noblesse que lui.
“”A la beauté la plus surprenante, elle joignait l’esprit le plus vif, le plus sain et le plus cultivé”, dira d’elle la marquise épistolaire, Mme de Sévigné. C’est grâce à ce doux mélange que Françoise Athenais de Rochechouart de Mortemart, plus connue sous le nom de Madame de Montespan, séduisit Louis XIV, mais c’est aussi ce qui lui fera perdre le titre de favorite, quinze ans plus tard, époque à laquelle elle se réfugiera au château de Montespan. Bourg à Evry Une maison dans les champs avec une vue imprenable sur la Seine, fréquentée l’été par les nobles fuyant Paris. En 1695, elle acquiert et rénove cette bâtisse, confiant à Le Nôtre le soin de dessiner les jardins.
La disgrâce de la Montespan survint avec la fameuse affaire des poisons. Le roi très catholique découvrit avec consternation que la pratique des sciences occultes s’était répandue au sein de sa cour. Et que l’une des occupations de sa maîtresse était de servir à Louis XIV des plats cuisinés avec le sang de ses règles, sans compter la pratique de la messe noire, de rituels sataniques et les sacrifices d’enfants afin de conserver son emprise sur le roi. Celle qui aidait la marquise dans ses projets démoniaques était Mademoiselle des Oeillets, sa femme de chambre et maîtresse occasionnelle du roi, lorsque la marquise était soit enceinte, soit indisposée, soit malade.
Athénaïs donnera à Louis XIV sept enfants
- Louise-Françoise (1669-1672)
- Louis-Auguste, Duc du Maine (1670-1736)
- Louis-César, Comte de Vexin (1672-1683)
- Louise-Françoise, Mlle de Nantes et future princesse de Condé (1673-1743)
- Marie-Anne, Mlle de Tours (1674-1681)
- Françoise-Marie, Mlle de Blois et future duchesse d’Orléans (1677-1749)et enfin
- Louis-Alexandre, Comte de Toulouse (1678-1737)
Sa servante donnera un enfant au roi, une petite fille prénommée Louise de Maison-Blanche, qu’il refusera de reconnaître et de légitimer. Pourtant, lorsque cette enfant meurt en 1718 à l’âge de 42 ans, le registre paroissial de La Queue-en-Yvelines, la nomme “dame Louise de Bourbon-Maison-Blanche, fille naturelle de Louis XIV”.
Mademoiselle des Oeillets a été chargée d’acheter auprès de la Voisin – une sorcière locale – des “poudres d’amour” pour le roi. Mais, à partir de 1675, elle a également souffert des affres de la passion et brûlé du désir de supplanter celle par qui elle était employée. Elle en avait assez de vivre dans l’ombre des alcôves, attendant les caprices intermittents de son amant royal. Une diseuse de bonne aventure aurait prédit sa fortune à la cour. Elle a eu le malheur d’y croire. Il est très probable aujourd’hui que Louis XIV n’a pas voulu légitimer la fille qu’il avait eue avec elle, Mademoiselle des Œillets a décidé de l’empoisonner en donnant à Madame de Montespan non pas les aphrodisiaques demandés, mais du poison ! Pour atteindre cet objectif, elle a sollicité l’aide de La Voisin et de Lesage qui se sont mis au travail. Cela pourrait expliquer les “vapeurs” que le monarque a eues au début d’octobre 1675, il a également ressenti des maux de tête violents, accompagnés de frissons et d’étouffements… Mlle des Oeillets est mystérieusement venue chez La Voisin en compagnie d’un mystérieux milord anglais qui passait pour son amant. Elle avait promis aux conspirateurs une récompense de 100 000 écus et voulait, grâce à des passeports, faciliter leur fuite ainsi que la sienne à l’étranger. L’importance de cette somme, la présence du milord qui, selon la fille de La Voisin, venait au moins trois ou quatre fois chez sa mère, laissent penser à un complot politique. Mademoiselle des Oeillets aurait été, dans ce cas, seulement utilisée comme l’instrument d’autres intérêts.
L’échec de cette première tentative n’a pas découragé la suivante. Quelques mois plus tard, en 1677, elle quitte sans raison le service de Mme de Montespan et se livre à des pratiques répugnantes de magie noire en compagnie de La Voisin et de l’abbé Guibourg. Les tentatives suivantes initiées par la marquise par jalousie envers Mademoiselle de Fontanges (nouvelle favorite du Roi, présentée par la marquise vieillissante qui pensait ainsi manipuler le Roi et préserver son affection ainsi sa position sociale), comme Mademoiselle des Oeillets dont le cœur battait toujours pour le roi soleil malgré son indifférence pour elle et sa personne.
Les projets ultérieurs – ceux de 1678-1679 – contre Louis XIV et la Duchesse de Fontanges n’étaient que la continuation de conspirations antérieures.
Informé des complots, l’attitude du Roi-soleil changea complètement. S’il refusa de traduire en justice celui qui restait la mère de sept de ses enfants, il n’hésita pas à manifester son désintérêt total.
Ce n’est qu’en 1685, qui apparaîtra les premiers signes de la disgrâce d’Athéniens : en janvier, elle a été forcée de quitter son appartement du premier étage de Versailles pour l’appartement bains situé au rez-de-chaussée, un peu moins luxueux. “Ce fut le premier grand pas de sa disgrâce et de son éloignement”, dira le philosophe français Saint-Simon.
En 1687, Louis XIV cesse ses visites à Athenaïs avant son coucher, provoquant ainsi la grande colère de son ancienne maîtresse. Athénaïs voit fièrement ses enfants issus de son mariage légal ainsi que ceux qu’elle avait du Roi-Soleil, se marier dans de grandes familles. Ainsi son fils bâtard royal, le duc du Maine, est marié à Marie-Bénédicte de Bourbon-Condé, petite-fille du Grand-Condé en 1692, et ses filles : Mlle de Nantes, est mariée à Louis III de Condé (frère du précédent) en 1685 et Mlle de Blois, à Philippe d’Orléans, neveu de Louis XIV et futur régent pendant la minorité de Louis XV, son petit neveu. Elle se tourne également vers son fils unique avec le marquis de Montespan, Louis-Antoine, futur duc d’Antin, qui épousera ensuite à Julie-Françoise de Crussol, fille du duc d’Uzès et petite-fille du duc de Montausier, lui verse également une pension annuelle de 2 ,000 écus et lui achètera en 1695 le magnifique domaine du Petit-Bourg.
En 1691, Mme de Montespan se retira au couvent de Saint-Joseph, rue Saint-Dominique, à Paris, qu’elle avait fondé auparavant et qui accueillait les pauvres et les enfants. Athénais abandonne ses belles robes pour une tenue plus simple, prie souvent et se prive de nourriture dans la repentance, et dote les jeunes filles et les pauvres de son argent personnel. Malgré sa retraite, Athenais continuera à se produire dans le monde pour diverses occasions ou mariages de ses enfants.
En 1704, après la mort de sa sœur Marie-Madeleine, Mme de Montespan acquiert le château d’Oiron qui devient sa dernière demeure.
En 1704, après la mort de sa sœur Marie-Madeleine, Mme de Montespan acquiert le château d’Oiron, qui deviendra sa dernière demeure. En 1707, au cours d’une cure à Bourbon-l’Archambault, la santé de Mme de Montespan commença à se détériorer. Mais grâce à la présence de la maréchale de Coeuvres, elle surmonte la peur de la mort et ne consacre ses derniers jours qu’à Dieu. Elle commence à avoir des faiblesses que son entourage redoute une attaque d’apoplexie parce qu’elle a eu une crise sept ans plus tôt. Sa petite-fille, la maréchale de Coeuvres, accourut, administre une forte dose d’émétique qui sera la cause de sa mort.
Françoise-Athénaïs de Rochechouart-Mortemart, marquise de Montespan, la célèbre favorite de Louis XIV meurt à Bourbon-l’Archambault dans la nuit du 26 au 27 mai 1707 vers 3h du matin en compagnie de son fils. A l’annonce de la mort de la marquise de Montespan à Louis XIV, il dira simplement : “Depuis que je l’avais congédiée, je ne m’attendais plus à la revoir.” Un message clair qui montrait que la marquise était déjà morte pour Louis XIV.
Elle sera inhumée en l’église de Cordeliers de Poitiers comme tous les autres Rochechouart. Le tombeau sera profané durant la Révolution et ses ossements (comme ceux de sa famille) seront dispersés. Le mausolée de marbre noir trouva refuge au château des Forges de Verrières puis réintégra Poitiers. Quelques vestiges se trouvent aujourd’hui dans la cour du musée de Chièvres.
Epilogue:
Après la mort de sa maîtresse, Louis XIV pensait en avoir fini avec elle. Mais il avait tort! Quand il mourut le 1er septembre 1715, ils cherchèrent à la hâte un lit de cérémonie sur lequel exposer ses restes mortels. On en a trouvé un dans une hauteur du château, qui a été installé dans la salle attenante à la salle du trône. Mais personne, ni Mme de Maintenon, ni la famille royale, ni le capitaine des gardes, ni les premiers messieurs de la chambre, ni les moines, ni les prêtres chantant la prière des morts, ne remarqua dans le ciel de ce lit, regardant fixement le roi mort, il y avait un portrait de la flamboyante marquise, fraîche et rayonnante comme dans les plus belles années de sa gloire. Nous avions simplement oublié de l’enlever.
Sources
Voici quelques sources historiques, littéraires, cinématographiques et picturales sur la marquise de Montespan :
1. Sources historiques :
– “La Montespan” par Jean-Christian Petitfils (2014) : Cette biographie retrace la vie de la marquise de Montespan et examine son rôle et son influence à la cour de Louis XIV.
– “Les Maîtresses de Louis XIV” par Jacques Levron (1950) : Cet ouvrage offre un aperçu des liaisons amoureuses du roi, y compris sa relation avec la marquise de Montespan.
2. Sources littéraires :
– “Les Amours du Grand Alcandre avec la belle Égérie” (1669) : Cette œuvre écrite par Charles de Saint-Évremond est une allusion romancée à la relation entre Louis XIV et Madame de Montespan, bien que sous couvert de métaphores.
– “Mémoires du duc de Saint-Simon” : Les mémoires de Saint-Simon, bien qu’écrites après la période de la marquise de Montespan, offrent un aperçu de la vie à la cour de Versailles et évoquent indirectement certains aspects de sa vie.
3. Sources cinématographiques :
– “La Montespan” (2008) : Téléfilm réalisé par Arnaud Sélignac, basé sur le roman éponyme de Jean Teulé, retraçant la vie et la carrière de la marquise de Montespan à la cour de Louis XIV.
– “Versailles” (2015-2018) : Série télévisée historique qui met en scène la cour de Louis XIV, y compris la marquise de Montespan interprétée par Anna Brewster.
4. Sources picturales :
– Pierre Mignard : Le portraitiste du 17e siècle a réalisé plusieurs portraits de la marquise de Montespan, dont un célèbre portrait d’elle en robe bleue que l’on peut retrouver au Château de Versailles.
– Henri Gascar: Un autre portraitiste de l’époque, qui a également peint un portrait de la marquise de Montespan.
En plus des sources mentionnées, la visite du Château de Versailles et la lecture d’ouvrages sur l’histoire de la cour française peuvent offrir des perspectives supplémentaires sur la marquise de Montespan et son époque.
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